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L'or

Mer des Humeurs - cratère Gassendi

 

L'or

- Il est l'hore, Monseignor !
- Aaaaaah il en manque une !
- Vous êtes sor ?
- Tout à fait sor.

Homan sourit en entendant les répliques de ce vieux film. L'or.
Justement sa mission est de trouver de l'or. Sur des astéroïdes - se dit-il.

La fusée noire décolle depuis le Centre Spatial Equator, situé sur le Mont Sabik, où la Terre tourne le plus vite.
L'engin largue le puissant vaisseau oval Avior, à l'avant duquel sont fixés des bras robotisés, programmés pour capturer de petits corps rocheux métalliques.
Le dispositif exécute les ordres donnés et enserre de petits astéroïdes, à placer en orbite lunaire.
Homan choisit l'éblouissant Pao, sur le bord de la ceinture d'astéroïdes, entre la planète Mars et la planète Jupiter, et prévient le C.S.E du succès de la mission.

Pao est en orbite autour de la Lune où vient se poser Avior.
La base lunaire Cebor, près de la Mer des Humeurs, abrite quatre humanoïdes capables d'effectuer les plus dangereux travaux dans l'espace.
Ils sont forts, grands, constitués de fer et d'acier noir. Leurs yeux sont des caméras.
Homan est un astronaute accidenté lors d'un atterrissage sur la Lune. Il porte de nombreuses prothèses bioniques anti-rayonnement cosmique, remplaçant les jambes, les bras, les yeux. Il peut courir vite, soulever de lourdes charges, voir loin sur l'horizon. Il endosse un équipement de métaux et céramique qui protège le reste de son corps contre les particules solaires, sous un plastron blanc anti-radiations, sorte de gilet pare-balles. Un casque et un couvre-casque doré complètent sa tenue.

Homan dirige les opérations lunaires. Il doit repartir sur un autre vaisseau gris, l'Algor, vers l'astéroïde Pao, avec deux passagers, pour récolter l'or, qu'une capsule enverra rapidement sur la Terre.
- Etes-vous prêts au décollage? demande l'astronaute à ses coéquipiers
- Ok répondent ensembles les deux humanoïdes.
Contrairement au grand vaisseau Avior équipé de nombreux hublots, l'Algor est une sphère transparente, de petite taille et permet les sorties dans l'espace. Ce sont les humanoïdes qui récoltent l'or des astres telluriques.

A leur arrivée près de Pao, Homan fronce les sourcils. Le corps céleste ne brille plus sous les rayons du Soleil.
- Ne sortez pas dit-il à ses partenaires.

Tel un troyen, l'Algor suit l'astre sur son orbite. La vue perçante de l'astronaute scrute l'astéroïde jusque dans ses cavités où des pépites d'or se sont accumulées. Certaines s'échappent, virevoltent, se rassemblent pour former un épais nuage doré qui se dirige vers le vaisseau. L'astronef trop près du corps rocheux subit son attraction. L'or s'étale sur la sphère transparente. Homan actionne les freins de l'engin au maximum mais déjà d'autres nuée d'or s'approchent et entourent la machine.

- Ce sont des insectes, une sorte de gros scarabée doré - soupire Homan
- Veux-tu que nous sortions combattre ces créatures ? demandent les humanoïdes
- Non ! Regardez, la sphère est totalement recouverte, ouvrir le sas du vaisseau est trop dangereux.
Même les communications avec la Lune ou la Terre sont impossibles. Et sans visuel nous ne pouvons pas alunir manuellement. Mais nous avons le Pilotage Automatique pour rejoindre la Terre. Il faut mettre les gaz au maximum jusqu'à la frontière, sortir le bouclier, puis enclencher le P.A. Le véhicule doit pénétrer dans l'atmosphère avec un angle précis, pas trop aigu pour ralentir la vitesse, pas trop plat pour éviter de rebondir sur la couche atmosphérique. Et ainsi le bouclier thermique résiste à l'échauffement des molécules de plasma.

- Où allons-nous atterrir ? questionnent les humanoïdes
- Dans un désert, cet engin est conçu pour se poser sur un sol ferme.
Mais avant il faut sortir de cette trajectoire.  - réplique l'astronaute.
Il  braque le vaisseau et accélère.

En une secousse, l'Algor est entré en collision avec l'astéroïde. Après plusieurs rebonds, l'engin explose sur l'astre qui se brise. Quelques débris se perdent dans l'espace, tandis que de fins anneaux aux reflets mordorés s'organisent et encerclent la Lune.

Au Centre Spatial Equator, on attend avec impatience ... l'or.

Commentaires

  • Seconde version
    • 1. Seconde version Le 22/10/2024
    L'or

    "- Il est l'hore, Monseignor !
    - Aaaaaah il en manque une !
    - Vous êtes sor ?
    - Tout à fait sor." *

    Homan sourit en entendant les répliques de ce vieux film diffusées dans les hauts parleurs du lanceur fixé sur son pas de tir. L'or. Justement sa mission est de trouver de l'or. Sur des astéroïdes - se dit-il.

    La fusée noire décolle depuis le Centre Spatial Equator, situé dans le désert Sabik, où la Terre tourne le plus vite.
    Le propulseur largue le puissant vaisseau oval Avior, à l'avant duquel sont fixés deux bras robotisés armés d'une pince à leur extrémité. Ils sont programmés pour capturer de petits corps rocheux métalliques, à placer en orbite lunaire.
    A bord de l'astronef, Homan choisit l'éblouissant Pao, sur le bord de la ceinture d'astéroïdes, entre la planète Mars et la planète Jupiter qu'il a rejoint en quelques jours. A travers le plus important hublot de l'engin, il s'assure du bon fonctionnement du dispositif qui exécute les ordres donnés et enserre le petit astéroïde.
    Lorsque l'astronaute prévient le C.S.E du succès de la mission, Pao est en orbite autour de la Lune où vient se poser Avior.

    La base lunaire Cebor, abrite quatre humanoïdes capables d'effectuer les plus dangereux travaux dans l'espace. Ils peuvent se déplacer de manière autonome à l'aide du P.S, Système de Propulsion, sorte de sac à dos, au cours de leurs sorties extravéhiculaires. Ils sont forts, grands, constitués de fer et d'acier noir. Leurs yeux sont des caméras.
    Homan est un ancien aviateur, pilote d'essai d'avions-fusées expérimentaux. Rentré dans le corps des astronautes
    du C.S.E, il est connu pour son sang-froid, son calme, sa capacité à prendre de bonnes décisions. Accidenté lors d'un atterrissage sur la Lune, il porte de nombreuses prothèses bioniques anti-rayonnement cosmique, remplaçant les jambes, les bras, les yeux. Il peut courir vite, soulever de lourdes charges, voir loin sur l'horizon. Il endosse un équipement de métaux et céramique qui protège le reste de son corps contre les particules solaires, sous un plastron blanc anti-radiations, un genre de gilet pare-balles. Un casque et un couvre-casque doré complètent sa tenue.

    Homan dirige les opérations lunaires. Toutes les missions spatiales orbitales décollent de la base. Il doit repartir sur un autre vaisseau gris, l'Algor, vers l'astéroïde Pao, avec deux humanoïdes pour récolter l'or qui sera placé dans une capsule, de retour d'orbite et rentrée atmosphérique, expédiée vers la Terre.
    Contrairement au grand vaisseau Avior équipé de nombreux hublots, l'Algor est une sphère transparente, de petite taille et permet les sorties dans l'espace. Ce sont les humanoïdes, équipés de leur P.S qui récoltent l'or des astres telluriques.

    - Etes-vous prêts au décollage? demande l'astronaute à ses coéquipiers
    - Ok répondent ensembles les deux humanoïdes.
    - Vous devrez être prudents. Cette quête est dangereuse - ajoute-t-il

    A leur arrivée sur l'orbite de Pao, Homan fronce les sourcils. Le corps céleste ne brille plus sous les rayons du Soleil.
    - Ne sortez pas dit-il à ses partenaires.

    Tel un troyen, l'Algor suit l'astre sur sa trajectoire. La vue perçante de l'astronaute scrute l'astéroïde jusque dans ses cavités où des pépites d'or se sont accumulées. Certaines s'échappent, virevoltent, se rassemblent pour former un épais nuage doré qui se dirige vers le vaisseau. L'astronef trop près du corps rocheux subit son attraction. L'or s'étale sur la sphère transparente. Homan actionne les freins de l'engin au maximum mais déjà d'autres nuée d'or s'approchent et entourent la machine.

    - Ce sont des insectes, une sorte de gros scarabée doré - soupire Homan
    Il vient de comprendre son erreur mais reste très calme.

    - Veux-tu que nous sortions combattre ces créatures ? demandent les humanoïdes

    - Non ! Regardez, la sphère est totalement recouverte, ouvrir le sas du vaisseau est trop dangereux.
    Essayez d'envoyer des images à Cebor et au C.S.E - dicte l'astronaute

    - Aucun réseau n'est libre, toutes les pistes sont brouillées et crépitent ! - disent les humanoïdes

    - Même les communications avec la Lune ou la Terre sont impossibles ? s'étonne Homan
    Et sans visuel nous ne pouvons pas alunir manuellement. Mais nous avons le Pilotage Automatique pour rejoindre la Terre. Il faut mettre les gaz au maximum jusqu'à la frontière, sortir le bouclier, puis enclencher le P.A. Le véhicule doit pénétrer dans l'atmosphère avec un angle précis, pas trop aigu pour ralentir la vitesse, pas trop plat pour éviter de rebondir sur la couche atmosphérique. Et ainsi le bouclier thermique résiste à l'échauffement des molécules de plasma.

    - Où allons-nous atterrir ? questionnent les humanoïdes

    - Dans un désert - répond l'astronaute
    Cet engin est conçu pour se poser sur un sol ferme. Mais avant, il faut sortir de cette trajectoire.

    Il braque le vaisseau et accélère.
    En une secousse l'Algor est entré en collision avec l'astéroïde. Après plusieurs rebonds, l'engin explose sur l'astre qui se brise. Quelques débris se perdent dans l'espace, tandis que de fins anneaux aux reflets mordorés s'organisent et encerclent la Lune.

    Les humanoïdes demeurés sur la Lune observent impuissants le crash du vaisseau.
    Ils envoient immédiatement un rapport au Centre Spatial Equator.

    Sur la Terre, on attend avec impatience la capsule remplie d'or. On surveille le ciel pour suivre sa descente en parachute et son atterrissage sur le site prévu.
    Mais ce sont des images que reçoit le C.S.E, celles de l'Algor entrain de sombrer.
    Puis celles des anneaux de la Lune.

    * Répliques du film "La Folie des Grandeurs"

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